… Les 16 questions posées sous forme de pétition par les antibois et petits plaisanciers privés de port Vauban étaient pourtant simples. Il suffisait au maire d’y répondre par oui ou par non. Pour rappel, les voici, signées par 200 personnes grâce à la plateforme de pétition change.org.
Il s’agit désormais de savoir si le maire Jean Leonetti, par la lettre en images ci-dessous, apporte toute la clarté qu’il avait annoncée.
Le maire trouve normal que l’exploitation soit déficitaire, dans les ordres de grandeur du prévisionnel présenté par Vauban 21. Et ce alors même que ce même prévisionnel comptait sur 15 M€ par an de redevances sur le quai de très grande plaisance… qui, il suffit de constater son occupation depuis 5 ans, n’a jamais rapporté les 15 M€ par an. C’est à se demander pourquoi Vauban 21 n’est pas davantage déficitaire. A moins que le remboursement anticipé de la fameuse caution de 32 M€ par la ville n’aide un peu Vauban 21 à sortir la tête de l’eau.
Le maire trouve normal que Vauban 21, et lui-même d’ailleurs en tant que signataire du contrat, n’avait pas prévu que les milliardaires demanderaient des garanties d’usage…
Le maire trouve normal que le recours a posteriori à des garanties d’usage pour financer les (soi-disant) nouveaux ouvrages portuaires, en lieu et place du financement par les locations annuelles initialement prévues, n’ait aucune incidence sur les tarifs. Le maire évoque en cela que la facturation de cette garantie/assurance d’avoir toujours une place au port serait un intérêt financier marginal pour Vauban 21… Or on a des exemples de propositions de CGU où cet intérêt financier très « marginal » s’élève à… 35% de plus qu’une location annuelle !!
Exemple simpliste : 10 locataires pour financer 10 000 euros de travaux sur une durée de 10 ans, donc 100 euros de location par an pour chacun.
Mais a posteriori l’un des 10 locataires dit qu’il veut avoir une place garantie pour 10 ans. On lui demande 1300 euros.
Et du coup le financeur reçoit 300 euros de plus….
Pour quoi faire ? certains diront « pour le financement justement ». Logique. Donc la charge du financement ne repose plus comme initialement prévu sur la location annuelle. Donc quel effet sur les tarifs si les CGU avaient été initialement dans le plan d’affaire ?…
Et alors si ce n’est pas pour financer les travaux, ce bonus de 300 euros, il permet quoi ? Qu’en fait Vauban 21 ? Va-t-il à la ville ?…
Bref, effectivement, s’agissant de service public (c’est bon de le rappeler), il semble important de savoir comment on va financer les ouvrages AVANT de commencer le projet.
Car s’il y avait eu des garanties d’usage dès le départ, c’est à dire des gens qui consentent à financer une amélioration de la collectivité contre l’assurance d’un avantage, alors il est probable que la tarification ait été différente.
Ou bien ?…
Le maire mentionne 476 places d’intérêt général (réservées aux associations reconnues d’intérêt général) alors qu’il y en a plus que mais 393…
Le maire trouve normal que les sous-locataires de la prud’homie de pêcheurs aient subi des augmentations soudaines, sans étalement comme ailleurs dans le port.
Le maire évoque une tarification des places au m2 dans le respect de l’égalité de traitement des usagers, alors même qu’on n’y comprend rien, comme montré ici.
Le maire n’explique pas l’inexistence de l’arrêté municipal interdisant l’accès au quai des milliardaires.
On rappellera enfin utilement
- que les questions ont été envoyées au nom d’un collectif de plaisanciers sans lien avec quelque association
- que, comme le montre le PV d’élection, l’élection des représentants du CLUPP au conseil portuaire en 2018 a réuni 111 votants, soit moins que toutes les personnes qui se sont réunies tour à tour à diverses reprises sur le port et devant la mairie pour manifester leur mécontentement, et que les représentants sont élus avec 14 voix…
- que les élus avec 14 et 13 voix sont secrétaire et président de l’ISCAV, et pouvaient disposer à ce titre légalement d’un siège au conseil portuaire
- que jamais le CLUPP n’a été réuni, contrairement à ce que le maire écrit, et ce alors que le code des transports prévoit une réunion annuelle (R5314-19 du code des transports), et que l’association pour la gestion du CLUPP créée en 2019 avait notamment cet objectif, comme le montrent d’ailleurs les courriers répétés à monsieur le maire.
Prochaine étape, la publication de tous les documents dont on dispose pour étayer la réponse que le maire aurait du donner à chaque question.
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